La Ville aux cent villages

Paris. Impossible d’échapper aux clichés quand on évoque son nom, impossible de ne pas être un tant soi peu romantique, d’être admiratif devant son architecture, ses monuments, ses galeries de peintures, ses magasins illustres (...)

(...), ses bistrots, ses cafés renommés mondialement, mais aussi ses places, ses restaurants, ses théâtres, son ambiance tantôt bohème tantôt sophistiquée.

Paris, c’est la ville-contraste qui fourmille continuellement comme peut l’être New-York outre-Atlantique. Que de merveilles, que de choses à voir, à entendre, à surprendre, à goûter mais par où commencer ? Je me dis qu’il faut prendre le taureau par les cornes et faire le circuit de ce que j’appelle « les Essentiels » de Paris .

Du coup, je me retrouve au centre d’une étoile, au centre de la place de l’Etoile plus exactement et décide de descendre la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées où le luxe côtoie les palaces prestigieux, les enseignes de prêt-à-porter mais aussi tous les incontournables du shopping et des loisirs. Cette portion d’une avenue qui part de la place de la Concorde jusqu’à la Défense est la plus connue au monde, la plus emblématique de Paris.

Ensuite, comment passer à coté d’un autre monument emblématique, à savoir la Dame de fer, la fameuse tour Eiffel et ses 324 mètres de hauteur. Elle surplombe les rives de la Seine comme une gardienne farouche et bienveillante à la fois et quand la nuit vient, elle scintille de tous ses feux pour marquer le passage des heures, un spectacle sublime qui m’étonne à chaque fois.

En repartant, je décide de passer par le tristement célèbre désormais Pont de l’Alma qui relie les 7, 8 et 16e arrondissements. A deux pas du pont brule la Flamme de la Liberté offerte à la France en remerciement de son aide à la restauration de la célèbre statue new-yorkaise. Je longe la Seine jusqu’aux Jardins des Tuileries où se dessine au loin un nouvel arc de triomphe mais plus encore le sommet d’une pyramide et un imposant bâtiment derrière, c’est le Louvre avec sûrement l’un des plus grands musées au monde qui abrite jalousement des joyaux de la peinture et de la sculpture comme la Joconde, le radeau de la Méduse, la vénus de Milo, la Victoire de Samothrace. J’adore le Louvre, son ambiance, son univers, ce cosmopolitisme exacerbé avec ces millions de touristes chaque année.

Une ville, des quartiers

Paris, c’est davantage un labyrinthe de quartiers, de petits villages aux atmosphères si différentes, une ville où la population reste souvent dans son arrondissement. Il n’y a bien que les touristes comme moi qui osent traverser ces villages et passer d’une ambiance bohème comme celle à Montmartre pour celle des cafés et bistrots comme le Procope ou le Café de Flore.

Après le Louvre, je traverse à nouveau la Seine en franchissant le Pont Neuf qui est le plus ancien pont de Paris, reconnaissable avec ses 12 arches, ses tourelles en forme de demi-lune et la statue équestre d’Henri IV qui fut la 1ère effigie exposée en France sur une voie publique.

Un autre pont m’appelle également, c’est le Pont des Arts, le pont des amoureux du monde entier où l’on vient embrasser la Seine dans ses deux rives. J’entre dans le Paris qui fourmille, le Paris des étudiants, le Paris des bobos en passant par l’Odéon où les passants sont pressés, où la circulation est constamment dense, où les lumières des cafés viennent éclairer la rue sans discontinuer, où les devantures de certains lieux sont historiques avec les cinémas, les passages, les universités célèbres.Une sorte de centre-ville, bouillante de vie et de culture au cœur de Paris.

Je traverse encore la Seine, j’aime alterner la rive gauche et la rive droite, gouter à ces contrastes et j’arrive devant un autre monument non moins connu, à savoir la cathédrale de Notre-Dame de Paris : emblème de l’art gothique, c’est un monument à part, majestueux, impressionnant. Courageuse, je décide de gravir les 422 marches qui mènent au sommet en croisant de temps à autres les fameuses gargouilles que Victor Hugo avaient si bien décrites, je salue le beffroi, sa cloche de 13 tonnes et j’arrive à l’un des sommets de paris, surplombant et défiant du regard toute cette capitale, le cœur battant.

De là, je vois les rues, les flèches, les édifices, j’entends à peine le bruit, juste un murmure. Je baisse le regard et découvre une étoile de bronze sur le parvis, c’est le kilomètre zéro, le centre de la France à partir de laquelle toutes les distances sont calculées. Je pars maintenant en retrait de ce bouillant centre parisien pour aller vers le nord de la capitale, du côté de la Butte Montmartre : auréolée de légendes, de destins incroyables, de romans, de peintures, la Butte a toujours peuplé mon imaginaire.

J’imagine cette époque au début du XXe siècle où le Bateau-lavoir grouillait de talents à éclore, où les demoiselles d’Avignon de signor Picasso ont vu le jour et aussi, beaucoup plus récemment le café des trois-Moulins issu du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Je sillonne ces ruelles come si j’étais chez moi, je grimpe la rue Tholozé pour boire un verre dans le jardin d’hiver et me pose quelques instants sous les derniers moulins. Plus haut encore, le Sacré-Cœur domine fièrement la capitale, entouré de ses dédales de ruelles et de sa vigne. Et puis, et puis… et si Paris, c’était aussi des trésors en dehors du périphérique. Pensez à Versailles et à cette incarnation de l’art classique à la française.

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